Vous êtes accompagnateur : l’étape d’accompagnement
/BOUCLE_maboucle>Avant de se lancer dans une démarche de VAE, et quel que soit son choix, le candidat doit savoir que ce projet lui demandera un réel investissement personnel.
La loi du 5 mars 2014 consacre la pratique, en introduisant dans le Code du travail, un chapitre sur l’accompagnement à la validation des acquis de l’expérience.
Le décret d’application prévoit que l’accompagnement à la VAE peut comprendre :
- un module de base composé d’une aide méthodologique à la description des activités et de l’expérience du candidat correspondant au référentiel de la certification Certification C’est le terme officiel qui recouvre des appellations différentes : diplôme, titre ou certificat de qualification professionnelle. visée, à la formalisation de son dossier de validation, à la préparation de l’entretien avec le jury et le cas échéant, à la mise en situation professionnelle ;
- en lien avec les organismes intervenant dans le cadre du service public de l’orientation, une assistance à l’orientation et à la recherche de financement pour la prise en charge d’une formation complémentaire correspondant aux formations obligatoires requises par le référentiel de la certification visée ou d’une formation complémentaire visant l’acquisition d’un bloc de compétences manquant dans le parcours du candidat et correspondant à une partie identifiée dans le référentiel de la certification visée.
L’organisme en charge de l’accompagnement doit informer le candidat sur les conditions d’accueil, les modalités et méthodes utilisées et sur la formation et la qualification des accompagnateurs (décret n° 2014-1354 du 12 novembre 2014).
La loi travail du 8 août 2016 veut inciter les branches à améliorer cet accompagnement. Dans cette optique, un accord de branche peut à présent prévoir et financer un accompagnement renforcé pour des publics déterminés.
Deux possibilités s’offrent au candidat pour réaliser son projet de VAE :
- Se faire accompagner par un professionnel de la VAE,
- ou se préparer seul.
1 - Les objectifs de l’accompagnement :
Une aide facultative mais souvent indispensable
L’accompagnement est une aide méthodologique proposée au candidat à la VAE pour constituer son dossier auprès du certificateur, pour préparer l’entretien avec le jury et, éventuellement, la mise en situation professionnelle. La loi ne prévoit aucune obligation, pour le candidat, en la matière. C’est une mesure facultative qui offre au candidat des chances supplémentaires d’aller jusqu’au bout de sa démarche.
Consultez la fiche outil : L’accompagnement en VAE : quelques repères méthodologiques
Consultez la fiche outil : L’étape post-Jury VAE
2 - Les modalités d’accompagnement
Les modalités de réalisation de l’accompagnement peuvent être déterminées par l’organisme certificateur Organisme certificateur Organisme qui délivre les certifications dont il est responsable. (ministères, organismes publics et privés délivrant des certifications).
Certains ministères certificateurs ont fixé, par voie de circulaire ou d’instruction, les principes de l’accompagnement pour leurs certifications. Ces textes ne s’appliquent qu’aux organismes accompagnateurs relevant de leur autorité (Dava, Afpa, Draaf, DRJSCS...).
Par ailleurs, les ministères certificateurs se sont engagés dans une charte afin de garantir une même qualité d’accompagnement sur l’ensemble du territoire.
Cette charte définit l’accompagnement en six étapes :
- une réflexion approfondie permettant de resituer la demande de certification Certification C’est le terme officiel qui recouvre des appellations différentes : diplôme, titre ou certificat de qualification professionnelle. dans le projet professionnel et personnel du candidat ;
- un retour sur le parcours du candidat : il lui est demandé de faire un inventaire de ses expériences salariées, non salariées et bénévoles. Il choisit avec l’accompagnateur celles qui sont les plus pertinentes par rapport au référentiel du diplôme ou du titre visé ;
- un entretien d’analyse descriptive des activités du candidat : les questions de l’accompagnateur permettent de décrire et expliciter, avec une précision suffisante, le contexte de ses activités et des procédures qu’il a mises en œuvre ;
- une assistance à la description écrite des activités du candidat : celui-ci présente par écrit dans son dossier les activités qu’il a décrites oralement. A ce stade, les questions et les remarques de l’accompagnateur lui permettent d’atteindre le degré de précision attendu par le jury de validation. Cette étape peut aussi s’effectuer à distance.
- une préparation de l’entretien avec le jury : l’accompagnateur expose clairement le déroulement du jury et le type de questions qui pourront être posées au candidat au regard de son expérience. Il le prépare à la présentation orale et au développement de certains points de son expérience ;
- et/ou, le cas échéant, une préparation à une mise en situation professionnelle : l’accompagnateur présente au candidat les conditions de cette mise en situation professionnelle notamment les moyens matériels qui seront mis à sa disposition ainsi que les critères d’évaluation.
3 - La durée d’un accompagnement
En moyenne, entre 10 et 40 heures. Elle peut être modulée en fonction :
- des besoins spécifiques du candidat (repérage des compétences, aide à la rédaction, préparation à l’entretien...),
- du statut du candidat (salarié, demandeur d’emploi...),
- du niveau du diplôme visé,
- de la prise en charge financière.
4 - Les méthodes d’accompagnement
Il peut s’agir d’entretiens individualisés, en présentiel ou par téléphone, de travaux en petits groupes, d’accompagnement à distance via une plate-forme collaborative...
Les évolutions des méthodes d’accompagnement :
Synthèse d’une enquête réalisée fin 2012, par Centre InffoLe suivi individuel est privilégié. De plus en plus, un accompagnement mixte est proposé : collectif/individuel, en face à face/à distance, référent administratif/expert métier.
5 - Le coût de l’accompagnement
Le coût est variable selon les organismes accompagnateurs choisis, le niveau de la certification visée, les besoins du candidat et les méthodes choisies.
Cela peut aller de la gratuité jusqu’à 3000 euros en fonction :
- du certificateur (ministères, chambres consulaires, branches professionnelles, grandes écoles, prestataires privés...),
- du statut du candidat (à titre individuel, salarié, demandeur d’emploi...),
- de la durée de la prestation (forfait ou à l’heure),
- du niveau et de la nature de la certification visée,
- des modalités d’accompagnement choisies (en présentiel ou à distance, individuel ou collectif...),
- du niveau de la prise en charge financière (Opco, entreprise, Pôle Emploi...). Depuis la loi travail du 8 août 2016, un accord de branche peut prévoir et financer un accompagnement renforcé pour des publics déterminés.
Quelles sont les possibilités de prise en charge financière pour l’accompagnement ?
Consultez la fiche outil : Prise en charge d’une démarche VAE (particuliers)
Consultez la fiche outil : Financer une démarche de VAE (employeurs)
Consultez la fiche outil : Le compte personnel de formation
Les tarifs, en pratique :
synthèse d’une enquête réalisée fin 2012, par Centre InffoCertaines structures choisissent de pratiquer un forfait ; d’autres, comme le ministère de la Défense, ont choisi la gratuité de leur accompagnement. Il apparaît également une grande disparité dans les coûts même au sein de structures ayant un statut identique. Les coûts pratiqués en université et grandes écoles semblent les plus élevés, en raison notamment des droits d’inscription universitaire obligatoires.
Mis en ligne le mardi 6 août 2019